Ce Noël 1999 qui nous introduit dans le grand Jubilé de l’an 2000 prend une tonalité particulière.

Avec toute l’Église nous rendons grâce à Dieu le Père, qui par l’oeuvre de l’Esprit Saint, pour nous sauver et nous conduire à Lui, nous a envoyé son Fils premier-né qui s’est fait homme en naissant de la Vierge Marie.

De plus, pour nous Marianistes, cette année aura des résonances propres, puisqu’au niveau de la Famille, par des célébrations et des festivités communautaires à travers nos divers continents, nous ferons mémoire des faits importants qui ont jalonné notre histoire.

• Le 200ème anniversaire du retour de nos Fondateurs dans leur Patrie après la souffrance de l’exil.

• Les 200ans, de la Congrégation de Bordeaux, premier modèle des Communautés Laïques Marianistes.

• Le 150ème anniversaire de la mort du Père Chaminade.

• Son imminente béatification dans l’espoir qu’elle aura lieu dans le courant de l’année à venir.

Nous tous, marianistes, qui entrerons dans cette année jubilaire en la nuit de Noël, scellée par l’ouverture de la Porte Sainte, contemplons Marie qui, émerveillée par les choses admirables que le Tout Puissant a faites en elle, nous offre son Fils, le Sauveur de l’humanité.

Et comme Elle, rappelons-nous la présence et les oeuvres de Dieu dans notre histoire passée et présente, rendons grâce à Dieu pour le grand amour qu’il nous prodigue de génération en génération.

Avec Elle, à l’égal de son peuple Israël, faire mémoire,   c’est redonner vigueur à notre identité personnelle et « corporative » en tant que membres de la Famille Marianiste.

La béatification du Père Chaminade, notre père dans la foi, nous presse de faire ainsi, par fidélité créative au don charismatique qu’il a reçu et transmis et qui continue à vivre aujourd’hui, incarné en nous hommes et femmes du nouveau millénaire.

Souhaiter le meilleur pour cette Nouvelle Année de façon qu’elle soit en vérité une Année Jubilaire, c’est faire le voeu que soit apporté à notre Famille, et à travers elle à l’Église et au monde entier, un geste signifiant et prophétique qui puisse être facilement et immédiatement reçu par toutes les cultures.

Dans le contexte que le Pape nous a offert pour cette année, la Trinité elle même, et tenant compte de ce qui correspond à nos propres besoins et est aussi une urgence pour le monde, le signe que les marianistes pourrions apporter en cette année jubilaire, nous paraît être la communion ?

La communion dans sa triple dimension : la dimension personnelle, que nous ne devons cesser de cultiver en contemplant le Dieu Trinité que Jésus nous a révélé dans sa prière :" qu’ils soient un en nous, avec nous et comme nous". La dimension interpersonnelle, entre ceux qui ont une même vocation - dans notre cas, la vocation marianiste - en entretenant la réciprocité pour que chacun soit aidé dans sa propre réalisation et pour créer la fraternité. Et enfin, la dimension missionnaire, celle-là même que le Père Chaminade a léguée à ses disciples, en tant que missionnaire apostolique.

Cette communion, cultivée et grandissant sans cesse en nous-même, dans les quatre branches et dans toute la Famille marianiste peut aussi être notre manière de dire Merci pour la béatification de notre Fondateur, le Père Chaminade.

Ainsi en communion, et engagés dans la tâche de faire la communion, regardons notre monde comme le vaste champ missionnaire qui s’ouvre devant nous en ce troisième millénaire.

Décembre 1999

M. Blanca Jamar, FMI